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Au fil des entraînement et des compétitions, retrouvez ici tous les résultats. Cela concerne les chronos et les évolutions constatées, mais également les résumés de course écris par le pilote. Surveillez le calendrier et revenez voir cette page, elle sera rapidement mise à jour dans les jours qui suivent l'évènement.

03/06/2011 -- Entraînement Magny-Cours

Aujourd'hui c'est le circuit bonus de l'année : Magny-Cours. Ce sera l'entraînement le plus coûteux, mais alors quel charisme ! L'ambiance qui y règne respire tellement le championnat professionnel, qu'on se demande si des pilotes du World SuperBike ne vont pas nous doubler à chaque freinage... Les stands sont gigantesques, la piste large, le pilotage varié, et l'infrastructure juste énorme.

Le soleil s'est encore levé avant moi. Il est déjà l'heure de se réveiller. La moto est prête, et les couvertures chauffantes maintiennent les pneus à température. Les pauvres ils prennent tellement cher à longueur de temps qu'il faut bien s'occuper d'eux un petit peu. C'est enfin à moi et je me présente à la sortie des stands avec le reste de mon groupe. Je n'ai jamais réellement roulé sur ce circuit, tout du moins pas sérieusement. La première session sera donc en mode apprentissage du tracé. Et c'est parti ! Décidément quelle ambiance. La piste se découvre à moi. J'observe le tracé, les courbes, les lignes droites, les chicanes. La moto est bien chaude, le pilote également, il est temps de commencer à prendre des repères de freinage et mettre du gaz. Zut les vingt minutes se sont déjà écoulées en à peine quelques tours.

Session numéro deux, cette fois on peut commencer à attaquer. Je comprends assez vite certaines trajectoires, comme le très long droit appelé Estoril. Alors que certains prennent la corde un peu tôt, de mon coté je rentre plus fort dans la courbe en allant chercher l'extérieur avec beaucoup de vitesse de passage, puis je lâche les freins pour reprendre la corde tardivement, et pouvoir accélérer en direction du vibreur extérieur. Cool ça marche parfaitement. Bon ok ici je pourrai en doubler quelques uns. Au suivant ! Sorti d'Estoril sur le troisième rapport nous attaquons la grande ligne droite. Quatrième, cinquième, sixième... Mince le shiftlight s'allume, un coup d'oeil sur le compteur, il est déjà bloqué à 299 km/h ! Pfff c'est vrai que ça va vite. Mais pas le temps de flâner car le virage suivant appelé Adélaïde saute aux yeux. C'est une épingle à droite qui se prend en seconde. Pwouaaa quel freinage. Mes pauvres plaquettes vont pourtant devoir tenir la journée à ce rythme. Ayant envie de taper du chrono avant d'être fatigué, à la dernière session de la matinée j'essaie de partir dans les premiers pour avoir le champ libre. J'arrive à partir cinquième, c'est bon. J'attaque à fond et au bout de trois tours j'ai doublé les quatre premiers. Puis petit à petit arrivent les retardataires. Certains me gênent, mais globalement je les passe assez vite. Les sessions suivantes se succèderont et se ressembleront. Je progresse de tours en tours et me fais vraiment plaisir.

La journée se termine déjà et il faut tout ranger pour rentrer. Mon corps m'avoue tout de même qu'il est comptant d'arrêter. Il faut vraiment que je continue à travailler l'endurance, car les fins d'entraînement sont encore dures. En tout cas c'est avec une grande satisfaction que le départ s'effectue. Un dernier regard dans le rétroviseur pour défier ce gigantesque circuit. Maintenant je connais tes entrailles Magny-Cours, et mon meilleur tour en 1'59"90, pourtant déjà intéressant pour une première fois, ne résistera pas longtemps la prochaine fois. C'est promis, je reviendrai user mes sliders chez toi l'année prochaine...

15/05/2011 -- Entraînement Pau-Arnos

Et nous voilà de retour pour le deuxième entraînement sur le fabuleux circuit de Pau-Arnos. Cette fois deux amis souhaitant découvrir et vivre depuis les stands une journée moto sur circuit m'accompagnent. Arrivée la veille au soir, nous passons une excellente soirée à rigoler et se motiver pour les sessions du lendemain. Ils ont même prévu les bulles pour l'évènement. Le week-end commence bien.

Après avoir passé une nuit en mode camping dans les stands, les toiles de tente s'ouvrent, et une super journée s'annonce. Un jus d'orange pour le plein d'énergie, un gâteau, un café, et c'est déjà parti pour la première session. Je pars en pneus neufs, et commence à attaquer seulement au bout de quelques tours. Session numéro deux. Quoiqu'il arrive, j'ai généralement assez d'énergie pour faire des chronos les trois premières sessions, alors que je commence à fatiguer sur les dernières. C'est donc maintenant ou jamais. Mes repères sont pris, et je mets de plus en plus de gaz. La session se termine alors que je me sentais bien, et roulais sur un bon rythme. Je rentre aux stands, puis nous débriefons avec mes deux compères du jour. Nous échangeons nos impressions et comparons mes différents tours. Session numéro trois, je repars. Sur motivé je cherche à passer plus fort me rappelant nos discussions techniques. De toute façon c'est maintenant qu'il faut que ça passe, avant de ressentir les premières fatigues musculaires. Je prends vite mes marques et roule dans mes meilleurs chronos. Une petite baston avec un CBR 1000 RR me fera perdre un peu de temps sur un tour, mais relance ma motivation pour compenser. Après un dépassement à l'arrache sur le freinage de la descente, je lui fais l'intérieur et l'oublie très vite. Les trois tours suivants sont sur un rythme de fou. Je glisse à la plupart des accélérations, et relâche légèrement les freins pour rentrer plus vite sur l'angle. Bon sang de cerveau, ce n'est pas si facile... Drapeau à damier, je relâche tout et termine mon tour tranquillement. Un coup d'oeil sur l'alphano avant de rentrer dans les paddocks et c'est la délivrance. Record chrono battu, et cette fois je suis à 1'26"94. La barrière psychologique du 26 est enfin atteinte. Heureux je crie dans mon casque, rentrant le bras levé dans les stands. Alex et Adrien espérant cette pendule visiblement autant que moi, comprennent que l'objectif est atteint et sautent de joie à mes cotés. Ils montent la moto sur les béquilles de stand pendant que je retire mon casque, essoufflé, transpirant, les veines du front gonflées. C'était dur, mais c'est fait. J'ai mérité mon apéro du soir pour fêter ça !

C'est la pause déjeuner. Une salade, un fruit, beaucoup d'eau, et on y retourne. Comme la dernière fois je consacre l'après-midi pour travailler les réglages. On vérifie l'état des pneus, et quelle surprise ! Je ne sais pas si c'est mon dernier réglage de l'amortisseur, ou le mode attaque pour gagner les quelques dixièmes de mes chronos du matin, mais le pneu arrière n'est plus très neuf. Il commence à se déformer et s'arracher sur les bords (voir les photos dans la galerie). Après discussion et réflexion, nous décidons d'ajouter quelques clics de détente pour limiter l'effet de pompage durant les phases d'accélération, et par la même occasion rattraper l'usure du pneu. Adrien reste dans les stands avec les outils, m'attendant en cas de problème de réglage. La moto se comporte mieux à l'accélération, mais j'ai l'impression d'avoir un peu plus de mal à garder la corde et de perdre un peu de vitesse sur l'angle... Est-ce le réglage ? ou la fatigue maintenant bien présente ? Je décide de continuer sur ce réglage malgré tout. Il faudra la prochaine fois s'en occuper dès le matin, quitte à ne pas courir après les chronos, mais se concentrer sur ces réglages si difficiles à trouver, mais pourtant indispensables pour gagner les derniers dixièmes...

Je repars pour la dernière session, avec un bonus en poche : pour me provoquer Adrien fan de Ducati jure que je ne peux pas battre le 848 flambant neuf de mon groupe (c'est vrai qu'elle est superbe), alors qu'Alex parie le contraire. Evidemment je relève le défi. Non mais, pour qui ils me prennent ! Après quelques tours je fais un passage par les stands pour attendre que l'autre pilote passe la ligne droite. Il arrive. Gazzzzzz. Mes deux supporters viennent de comprendre que j'ai relevé le défi, et les paris vont bon train entre eux deux. Sorti des stands j'ai une bonne ligne droite de retard. Il reste environ trois tours. Je donne tout ce qu'il me reste d'énergie et commence à revenir sur lui petit à petit. Avant-dernier tour, ma roue avant est collée à son pneu arrière. J'attaque dans le droite de la descente. Décidément qu'est-ce que je l'aime cette courbe genou à terre à environ 200 km/h ! Le Ducatiste n'y résiste pas, et je lui fais les freins dans l'épingle. Les carottes sont cuites, il est derrière. Je passe la ligne droite, le drapeau à damier s'agite, Alex applaudit, et Adrien hoche de la tête déçu de sa Ducati, mais fier de la prestation de son pote.

Quelle fin de journée ! Un super week-end entre amis, quelques belles bastons, et un record battu de 0,2 seconde. Que demander de plus pour le bon déroulement d'un entraînement...

22/04/2011 -- Entraînement Pau-Arnos

Un premier regard sur les paddocks au petit matin pour vérifier les prévisions météo, je l'avoue l'esprit plein de doute et d'espoir, puis le soulagement. La piste est sèche ! Le ciel un peu couvert, mais ça devrait tenir. Un ptit dej et un café, et c'est déjà le moment d'enfiler la combinaison. Ayant ruiné mes freins au Vigeant la dernière fois, avec l'accord des responsables du circuit je pars pour quelques tours avec un groupe moins rapide afin de les rôder correctement (comme ça je ne gênerai personne). Roulant habituellement avec des plaquettes Brembo RC carbon-céramiques, j'essaie pour la première fois des Carbone Lorraine C59 fabriquées dans les mêmes matériaux. Les 4 tours de chauffe de la moto et de montée en température des freins neufs sont effectués rapidement, je sors, installe les couvertures chauffantes, et attends la prochaine vraie session avec les autres fous furieux de mon groupe.

Drapeau vert, gazzzzzz. Afin de ne pas faire de bêtise j'effectue encore deux ou trois tours avec de la retenue pour bien rôder les freins. Puis je commence à attaquer et monter le niveau de pilotage, les autres du groupe ayant déjà plus d'un demi tour d'avance. Je me sens bien et ne fatigue pas, le grip est bon et ces nouveaux freins fonctionnent à merveille. Au bout de quelques tours j'aperçois déjà les autres, et ma motivation prend un sérieux coup de boost. Je finirai finalement par tous les doubler à deux tours de la fin de la session. Je sors satisfait, surtout que j'ai déjà roulé dans mes meilleurs chronos de l'année dernière. Etant par habitude plus performant le matin que l'après-midi (fatigue oblige), la session d'après j'attaque au maximum. Je rentre de plus en plus vite sur l'angle, me fais une grosse chaleur en mettant la moto en travers à la sortie du dernier droit avant les stands en accélérant fort un peu trop tôt, et relâche les freins à l'entrée de certaines courbes. Le verdict tombe, mon record perso est battu de 0,7 seconde ! Premier objectif atteint.

Du coup le pneu arrière commence à être détruit, et glisse de plus en plus. Pas grave, l'après-midi je roule à peine une seconde moins vite, et j'en profite pour travailler sur les réglages. Quelques clics de compression sur la fourche, et c'est reparti. Retour au stand, et c'est tout bon. On ne touche plus à ce point. Les freinages passent mieux, la moto bouge moins et permet d'être plus serein et concentré en entrée de courbe. Session suivante et c'est autour de l'amortisseur d'être modifié. La moto se tasse un peu à l'accélération, et a tendance à se délester de l'avant lors de la remise des gaz. Là encore quelques clic en plus sur la compression lente, et c'est reparti. Il y a du mieux mais ce n'est pas encore parfait.

Etant fatigué, et comme entendu dans les stands avec un autre pilote avant d'en sortir, je passe la dernière session à rouler avec lui en mode jaques-attaque ! Une très belle baston, à se tourner autour, se montrer notre roue avant au freinage, se menacer à l'accélération avant la grande descente. Quel combat ! Peu efficace au niveau des chronos, mais quel plaisir côté sensation. La journée est finie, et je donne rdv à mon adversaire le 15 Mai. Conclusion de la journée, record perso battu, le physique est mieux sur les premières sessions, mais encore limite en fin de journée, les suspensions commencent à être mieux réglées, et les nouveaux freins adoptés. Vivement la prochaine fois, dans 3 semaines...

04/04/2011 -- Entraînement Val de Vienne

On y est, c'est enfin la reprise. Après quatre mois de sport pour être mieux préparé physiquement cette année, ce premier entraînement s'est déroulé dans de bonnes conditions et le corps a tenu toute le journée.

Au petit matin le démarrage fut modéré. Il a fallu chauffer un peu le pilote, mais surtout le monstre qui sortait d'un paisible sommeil hivernale. C'est donc après une première session de mise en jambe pour la moto que j'ai pu commencer à attaquer. A la fin de la deuxième session tous mes muscles oubliés ont fait leur réapparition. Les bras déjà légèrement raides, je me suis demandé à ce moment si la préparation avait servi et si la journée ne serait pas trop longue. Mais après un repos d'une petite heure avant de reprendre la piste, j'ai pu constater le contraire.

Je me sentais plutôt à l'aise, et n'ai eu qu'à me concentrer sur le pilotage. Avec suffisamment de force et d'endurance, la reprise des marques sur les freinages revint rapidement. Dans certaines courbes où je pense devoir améliorer mes trajectoires j'ai cherché des positionnements différents, et essayé de trouver les points de corde plus tardivement, demandant davantage d'engagement pour garder la moto sur la traj. Certaines solutions ont été trouvées, mais d'autres restent encore à travailler.

A la fin de la journée, c'est l'heure du bilan. Les chronos ont parlé. Je termine à seulement un petit dixième de mon propre record, soit 1'54"38, et j'ai tourné l'après-midi dans les 1'54 et 1'55 régulièrement. Des chronos plutôt satisfaisants pour une reprise. Maintenant j'ai hâte d'être au prochain entraînement, et notamment sur ce circuit au mois de Juillet pour tomber une nouvelle pendule, objectif 1'53...